A l’occasion de la visite de Mme Valérie Amos au Mali, l’OMS distribue près de 43.000 moustiquaires imprégnées aux populations déplacées par la crise
Bamako, 31 Août 2012 -- Présente, depuis le 28 août 2012, dans le cadre d’une vi-site de travail au Mali où sévit une grave crise humanitaire, Mme Valérie Amos, Secrétaire générale adjointe aux Affaires humanitaires, s’est rendue le 30 août 2012 à près de 700 km de Bamako, à Mopti, ville charnière entre le Nord sous contrôle rebelle et le Sud sous administration gouvernementale.
Après une brève présentation de la situation des réfugiés qui lui a été faite au Gouvernorat de la région, la Chef des Affaires humanitaires a visité Sévaré qui abrite un camp de déplacés. Là, Mme Amos s’est entretenue avec quelques familles sinistrées. Elle a aussi, de façon symbolique, remis des moustiquaires imprégnées offertes par l’OMS/Mali à quelques femmes accompagnées de leurs enfants.
Mme Amos avait à ses côtés, entre autres personnalités, M. le Ministre de l’Action humanitaire (Dr Mamadou Sidibé), M. le Coordinateur humanitaire du Système des Nations-Unies au Mali (M. Aurélien Abgenonci), Mr David Gressly, Directeur Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNICEF et Mme le Représentant de l’OMS au Mali (Dr Fatoumata Binta Diallo Tidiane).
Au total, 19.000 moustiquaires vont être distribuées à l’ensemble des déplacés de la région de Mopti, estimés à 39.830 personnes. « En réalité, nous avons tenu compte des normes de couverture universelle qui recommandent de distribuer une moustiquaire pour deux personnes », explique Mme le Représentant de l’OMS au Mali, Dr Fatoumata Binta Diallo Tidiane. « C’est ce ratio qui nous a amené au nombre de 19,000 moustiquaires pour la région de Mopti. Mais je vou-drais préciser que ce sont 43.000 moustiquaires qui vont être distribuées à l’en-semble des déplacés internes de Mopti et Ségou ».
Ces moustiquaires sont en réalité le résultat d’un partenariat fécond entre l’OMS et Population Service International (PSI) Mali qui a eu accès aux ressources du Fonds Mondial. PSI est une organisation travaillant dans le domaine de la santé mais peu active dans l’humanitaire ; elle a trouvé dans l’OMS un partenaire straté-gique capable de délivrer des résultats tangibles sur le terrain en ce temps de crise.
En rappel, en plus de la distribution de moustiquaires imprégnées, l’OMS est très présente au Mali dans les actions de santé y compris depuis l’éclatement de la crise. C’est ainsi qu’en collaboration avec l’Ordre des Médecins Maliens et avec le soutien de plusieurs autres partenaires dont la Coopération française, l’OMS a initié, entre juin et août 2012, deux missions humanitaires médico-chirurgicales vers les régions de Tombouctou, Gao, Kidal et Mopti.
Cette opération a permis d’offrir en trois semaines aux populations sinistrées des trois districts occupés de la région de Mopti, 3.464 consultations curatives, 188 consultations prénatales, 21 accouchements, 814 cas de prise en charge nutritionnelle, 143 d’évacuation sanitaire, 3 patients placés sous anti rétroviraux, tandis que 60.849 cas de palu-disme ont été traités.
Malgré tout, les besoins restent immenses. « Nous savons que des secteurs impor-tants dont la santé ont besoin de ressources », a reconnu Mme Amos, à la fin de son séjour à Mopti. Elle a indiqué que sa priorité, une fois de retour, est de tra-vailler à mobiliser davantage de ressources financières pour une réponse plus con-séquente aux défis que rencontre le pays. Sur les 213 millions de dollars recher-chés par les Nations-Unies pour répondre à la crise au Mali, seuls 46% des besoins restent couverts jusqu’à présent.